Dans le vide de la parole se manifeste l’homme, en tant qu’un sujet de nature indéterminé. L’homme n’est pas un être achevé. La parole est essentielle à l’homme car elle lui permet de tenter de tout comprendre, de tout dire, de s’assimiler ce qui lui semble le plus étranger, agir dans des situations, bref, exister.
dimanche 30 août 2009
La nostalgie de l'absolu.
mardi 25 août 2009
Notes bleues ,mauves, rose tendre.
vendredi 21 août 2009
Le Rituel de l'attente.

lundi 10 août 2009
L'ancêtre du galet

"la tass'alouni masmouhou habibi..." Fayrouz
Le refrain de la passion (aime-moi sans aucune réserve) demande un absolu. Et le corps se connaît, ne se connaît que par ce que l'autre lui dit, lui confie, que par ce que cet autre lui oppose comme résistance. La passion serait-elle une hypnose inguérie du regard, de tous nos sens? J'ai toujours aimé cette expression : toucher du regard. Là, la limite, la frontière où l'intériorité alimente ses secrets, ses replis, ses prisons.
Assurément, je décris un monde rêvable, merveilleux... Tout y est au coeur de la passion, l'inattendu, l'irraisonnable, le jamais accepté, notre peur, notre faiblesse. Il y a de quoi mener une guerre ! Je me devais de guerroyer pour mon bonheur : être aimée, désirée, comblée. Ma peur est cependant d'une autre nature : c'est ta façon de m'aimer.
Ne sois pas surpris, je suis terrifiée à l'idée que notre amour, naissant certes mais si fort, puissant, étincelant ne soit qu'un amour-vanité où, l'un et l'autre, nous ne cherchons que flatterie ! Telle est ma crainte, ma blessure ouverte.
J'ai toujours aimé avec coeur, mon oulinou, avec mon foie tassanou lakbida... De toutes façons, on aime avec nos viscères, même si les centres d'amour dans le corps diffèrent d'une génération à l'autre ! J'adore ta façon de me dire ton amour (bédouine au regard pénétrant) et ce regard d'amour, ce toucher du regard équivaut à tous les poèmes d'amour… Toucher par la voix, par le regard... Toucher par le corps, n'est-ce pas la plus belle manière d'aimer ?
Entre la limite de deux univers, ton corps épouse le mien, ton regard s'éclaire et me transmet mes racines, les récits des jouissances de mes ancêtres qui hantent ces dunes, ces terres de l'espoir et de toutes les richesses savoureuses. Mon cœur bat la chamade, les regards qui me transpercent la peau sur cette plage n'arrivent pas à déceler la naissance à la vie sous cette peau qu'ils avaient sous les yeux. C'est bizarre ce que les gens voient sans voir.
La fumée me transporte dans des zones d'ombre et de lumière, je m'arrache de cet espace qui se resserre sur mes sens et m'empêche de réfléchir, la paresse est un poison pour la raison et la pensée meurt dans un corps dolant. Je me traîne, m'arrache de cet état d'ivresse, la bédouine guerrière a besoin de guerroyer pour son bonheur... L'air marin chasse la brume et les traces de résine qui m'enchaînaient et le corps recouvre ses sens, mon ouïe s'ouvre à tous les chants de l'univers. Sous le soleil d'août, la belle prend les couleurs du bonheur.
Qu'est ce que le bonheur si ce n'est être aimée par tout l'univers, ses plantes, son air, ses créatures de pierre?
samedi 1 août 2009
Peauésie

Les parois sont abruptes, l’enfant ne peut aller plus loin, les gorges de mon cœur sont étroites, les passants garderont le souvenir de la générosité, l’affection de leur vivant de ces terres chaudes, on ne guérit jamais d’avoir aimé…
L’appel des sentiers perdus , l’échos se répand assourdissant dans ces falaises arides
Pas à pas on avance, le rythme,la chanson, les tamtams
Traverser ce long parcours demande plus d’effort et d’énergie… coûteuse est la traversée … on ne guérit jamais d’avoir aimé
Regarde moi, pointe tes yeux dans les miens et dis moi que j’ai oublié de t’oublier
Regarde-moi, oublie toi pour que mon chagrin puisse se noyer dans l’abîme de ton âme dépecée
Notre amitié s'est enfouie par la faute des hommes devenus lâches, mesquins, torturés par l'appât...
tout dépend dans mes sensations, dans mes intuitions de la nature de l'idée, de ma perception du détail, oui, toujours affaire de peau...
L'amitié, l'amour ont besoin pour s'affirmer de l'estime ,qui ,elle se fonde sur la fonction utile de l'homme... hélas, l'incompréhension est la solitude en commun...
Ma solitude allant s'engraissant comme une poulette nourrie d'hormones... ma mémoire la refuse et la passe sous silence.
on se trompe sur la nature des "héros"...
les héros ne peuvent vivre de l'air du temps...
A Mounir, qui a su illuminer une journée sombre... je me repose dans la jeunesse de ta voix de cristal ...