lundi 21 septembre 2009

Langue des émotions.



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Elle s’est réveillée un jour, a regardé autour d’elle et constata le vide et le désordre total. Comment a-t-elle pu dormir dans un fouillis pareil?

Quand elle y pense, c’est une partie de sa vie qui fut un entier tohu-bohu, des pensées pêle-mêle, des idées qui tourbillonnèrent autour d’un foyer vide d’elle l’avide, passionnée. Elle en vient à se poser une question vague, interrogation stérile dont la réponse s’enfouissait dans les temps anciens :
Les passions sont-elles causes de nos erreurs ?
La passion est-elle une erreur ?

Des moments comme celui-là, des moments d’une extrême lucidité, passent fugaces, un nuage furtif s’en allant féconder d’autres terres plus propices à enfanter l’espoir lunatique.
Elle n’est plus qu’une rumeur, une âme déchirée, un regard qui se dérobe derrière ses verres colorés, ce qu’il en reste puisqu’elle le perd au fil des jours.
Des rêves qui s’implantent dans une terre pauvre, dure, calcique, un complot meurtrier tueur d’idées.

Elle redélire. Elle en est consciente. Elle, qui se voit à travers un miroir rouillé, glace épaisse, ancienne, débris de tous les temps succédés sur terre. Elle n’est pas aussi vieille que cela, cependant elle le sentit dans sa démarche lourde et les premiers cheveux blancs qu’elle n’eut pas.

Ses rêves furent un leurre sur des voies escarpées qui s’oublient sur les collines du renoncement où loups et louves hululent (pauvres oiseaux nocturnes).
« Oui, Srisser dehbou est passée par là ».

Que de collines aux couleurs du spectre lumineux : vert espoir, jaune d’or, rouge sanglant de colère, noir cendre, blanc néant (le non-être a-t-il une couleur ?), bleu ciel, marron terre,… où habite-t-elle (tintement d’or) kidnappée par l’ogre qui dort cent ans, se lève subitement et sauve les amants en fuite des châtiments qui leur sont réservés par le sort déchaîné ?

Fuir quand on est né cheval, alors qu’un coq et un cochon sont sur selle, on se demande pour quand la chevaline de grippe ? L’élément feu s’en mêle, elle n’est plus d’aucun lieu.
La Aile vole en corbeau, agora électrique, se pose sur une épitaphe :
« Ici repose la princesse Vampire, ancêtre du comte Dracula »
Voie du souvenir…

Et je trace.

Elle n’est qu’un soupçon d’existence. Un dernier soupir, un naufrage, une dernière promesse de pluie.
Puisse-t-il pleuvoir des coccinelles ou Ladybird,
Le choix vous revient
Entre langue et tongue !
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lundi 14 septembre 2009

Le châtiment cherche la faute.


Ombre d’une « erreur » dans un dossier. C'est-à-dire, ombre n’ayant même pas droit à une existence d’ombre. Mais si la vie de l’homme n’est qu’une ombre, et si la vraie réalité se trouve ailleurs, dans l’inaccessible, dans l’inhumain et le surhumain, on entre d’emblée dans la théologie.
Retour case de départ, vers le pêcher originel, celui d’Adam et Eve : qui a fauté ? Lui ou Elle ?

La faute cherche le châtiment…

Dans ce cas, celui qui est puni, ne connaît même pas pour quelle raison il l’est.
La logique est inversée. L’absurdité est tellement insupportable que la « dite accusée » cherche la faute qu’elle aurait commise (omise aussi) pour mériter tel traitement.
Je tremble de peur. Ce châtiment réclame le crime qui n’était pas commis. Et l’accusée accusée d’avoir fauté finit par fauter pour de bon : le châtiment a enfin trouvé la faute.

Un monde kafkaïen par excellence.

Où K. se trouve enfermée dans la blague de sa propre vie : faire confiance au mal (Mâle) car de l’humain, aucune valeur ne correspond à ce risible énergumène qui menace de tout révéler au grand jour, menace, chantage. Je tremble de peur .j’en ris de bon cœur.
Mais c’est un piètre soulagement, pour K, de savoir que son « procès » est drôle. En effet, une blague n’est drôle que pour ceux qui sont devant l’aquarium, mais moi, je suis bien dedans, dans les moindres détails, dans la tragie-comédie, dans ce sitcom de chez les « fous furieux » convoqués en duel. La civilisation recule de quatre siècles. A qui la princesse offrira ses couleurs ?

Mourir de rire, faute de mourir d’excès de bêtises.

Situation risible, je vous dis, moi, la dite femme accusée d’avoir discuté sur msn avec « un jeu d’rol » drôle de situation ! Heureusement qu’il y a un océan et quelques milliers de kilomètres qui nous séparent ce qui réduit le ridicule à néant alors qu’il est dans l’œuf en privant ainsi les victimes de la seule consolations qu’elles puissent encore espérer : celle qui se trouve dans la grandeur (vraie ou supposée) celle de la tragédie.
Le pauvre (qui se con-tre-dit) perd tout d’un coup tout espoir de jouer le premier rôle sur la scène. Et l’auditoire rit du K.O asséné à l’héraut. C’est bête un auditoire kiri. La vache !

vendredi 4 septembre 2009

Rahila... partante

 

L'art des "bricoles",
bricolage entre illusions et désillusions,
équilibre et déséquilibre
qui de nous reste
et qui fuit?

pressentir l'étrange,
piller le sel, piller le poivre
piller la glace dans mon cœur froid.
je cache mes mains,
tu tends les tiens,
qui de nous est vert,
qui est cuit?

j'efface mon ombre,
je tue mes mots,
je décompose le désert pré
me prendre au mot
je me tais
sans le couper
je me déconstruis.

de tous les partants, les revenants, les retournants
croyez-moi, je ne serais nulle part désabritée
tant qu'un rayon de mon sourire
dans vos cœurs subsisterait.

http://www.youtube.com/watch?v=zGVVx-ZA-VE

http://www.youtube.com/watch?v=t0HN0fipLig