jeudi 26 mars 2009

une pensée en devenir...

C'est dans la différence que se situent les langues et les cultures les unes par rapport aux autres.
"L'inter" explore quand il est est dynamique et actif. Le bilingue a une tâche qui consiste à séparer les deux langues et à ne pas les confondre. Il est toujours un traducteur, il est inscrit en permanence dans un procès et dans un mouvement de traduction.
" L'inter" est aussi un laboratoire où les civilisations expérimentent leur point de passage et de résistance entre les cultures et les civilisations. Car il existe dans la spécificité de toute culture ou de toute langue, quelque chose d'intransmissible directement.
" L'inter "est également une guerre de position, les cultures s'engagent souvent dans un rapport de dissymétrie et d'inégalité. C'est aussi un vide, une distance neutre entre les uns et les autres.

"L'inter" peut se présenter comme un magma, une sorte de brassage, sinon une confusion plus ou moins violente, où la différence entre les uns et les autres se dissipe dans la magie du recommencement infini des racines perdues.

" L'inter" implique la tolérance qui comprend sa propre intolérance.

" L'inter" se confond avec la figure de l'Autre. Cette altérité est d'abord intérieure. Entre Moi et Moi, il ya toujours l'Autre. Dans ce sens ,écrire serait-il l'expérience d'inventer l'Autre? Mais comment l'écrivain peut-il inventer l'Autre à travers le lecteur?
Abdelkabir Khatibi,in colloque sur L'interculturel .

5 commentaires:

  1. Il faut vraiment que je me mette à Khatibi alors !
    Remarque depuis que je me dis que question lecture je suis en cale sèche... C'est le moment !

    Bien à toi et merci pour le partage !
    al.

    RépondreSupprimer
  2. Tu as l'embarras du choix, une oeuvre riche et très variée.C'est un plaisir d'avoir suscité l'intérêt de la lecture chez toi.
    Merci à toi al.
    ps; j'ai pu écouter le morceau de jazz, sublime!

    RépondreSupprimer
  3. Tourbe,lichen ou mousse, cet "Inter" dit le futur des mots.
    Tout comme leurs cousins objets, c'est la ruée vers le droit d'exister ailleurs qu'en l'inertie.
    La panacée étant de "vivre" dans l'Eden des Figurants où les usagers humains peuvent "regarder" mais non plus "toucher".
    La lutte est féroce en ces catacombes des lettres où toutes aspirent à ressusciter.
    Par fugitives pour un sou, elles s'allient pour former en les mots les culasses du moteur de la pensée.
    Pêcher dans les "Eaux de l'Inter", c'est souvent s'exposer à une possession murmurée par les mots emmurés dans l'oubli.

    RépondreSupprimer
  4. yugurta installé dans les marécages de l'inter, la tête haute, le regard fier, maudissant "les eaux de l'inter" de sa position bilingue..
    je suis tentée de te dire qu'est-ce que penser de ta position confortable de lutin yugurtin dans le pré kali?

    RépondreSupprimer
  5. ayant visité ce blog , je me rends compte que je n'ai pas perdu de temps . j'ai même aimé m'y balader . Une perspicacité , un sens du mot , une poétique sont mises en évidence de façon suave , sans nul encombrement . Les textes appellent à la lecture .Degré ennui 0. j'y ai même acquis un certain savoir .
    Utile .

    RépondreSupprimer