samedi 18 juillet 2009

Diatomée des terres arides.




Pour toi, mon homme, qui revient du futur si présent, brisures de voix sensuelle, éclairs de pensée...
Pour toi, je murmurerais les histoires venues d'ailleurs, terres ruisselantes de lumière, chant lumineux des pleines enneigées accueillant des soleils torrides...
Pour toi, mon homme, je serais la voie et le guide dans cette plage de plaisir océane regorgée d' algues, d'écumes et de remous...
pour toi, mon futur, je m'adapterais à ton sel à ta douceur
pour toi , mon homme, je briserais toute note altière, je dénouerais tous les noeuds pour que notre entente soit lisse, simple, plate
je libérerais mes nattes, mes soie, mes tissus, mes ouvrages, mes chaînes...
Pour te plaire, j'écraserais mes voyelles et mes consonnes, j'effacerais mes dunes, mes courbes, mes hyperboles, mes tangentes et mes formules chimiques
je serais sans histoire, sans géographie,
sans mystère sans magie
sans savoir sans soucis
sans phrase, sans rime, sans verbe, sans nom,
il est un autre visage que l'on découvre de la beauté
Suis-je assez effacée pour te plaire? suis-je assez fauve pour ta savane?
suis-je assez déconstruite pour un narcisse inique?
la beauté est structurée de néant, de solitude décrépit, de vague à l'âme...
Les mots ne peuvent tout sauver, et comme ils venaient mal, je me laisse accaparer par eux
oubliant totalement d'agir... vidée, mes yeux s'alourdissent, je les ferme et me laisse emporter...
aime-toi ô "Mots le vent levé"!
j'aime mon sobriquet, il me rappelle l'indien effacé, exterminé...
il me rappelle ce corps qui te touche en se caressant
voile soyeux, brise passagère
dès lors
Il se peut qu'eut germé dans mon coeur un esprit de pardon, à l'égard des hommes
à l'égard de toutes les vilenies.

mercredi 8 juillet 2009

Le Balcon : de la perdition et de la perversion humaine

Dehors, la révolution gronde. Au bordel, Mme Irma règne jalousement sur son petit monde. Dehors, l’autorité vacille. Au bordel, un évêque ? Un juge ? Un général ? Fantasment à qui mieux mieux. Dehors, la ville est à feu et à sang. Mais que fait donc la police ?

Dans cette pièce, fable sordide appartenant à la mythologie contemporaine, Genet divise les espaces : La pièce vacille entre un intérieur luxueux, fantaisiste, éphémère et un dehors « no man’s land » des révolutions individuelles enfouies. L’auteur ne distingue ni époque ni pays précis, elle s’inscrit dans un « maintenant » intemporel.

Jean Genet divise les hommes, les uns ceux de la maison close, s’abandonnent dans une virtualité totale ; les autres ceux de dehors, également en perdition mais dans une réalité beaucoup plus concrète, s’adonnent à une lutte rebelle. L’urgence de la situation est grande, les maux aussi.

Le Balcon est par sa multiplicité et sa complicité, une pièce foisonnante qui permet l’exploration et la dissection des facettes humaines.

Le Balcon, théâtre de la transition entre une crise individuelle et une crise collective, inscrivait déjà ce thème. Et alors que la révolution s’engage dans la ville, le « Grand balcon », maison de prostitution, apparaît comme une réelle existence, comme l’essence du théâtral.

« Un des thème de cette pièce la mort définitive de mythes déjà exténués et la naissance d’un autre, arrogant sans doute, mais qui serait peut-être s’accepter cette naissance au fond d’une misère et d’une objection mythique. » Roger Blin.

Cette présentation est remarquablement structurelle pour un théâtre de la guerre en déplaçant paradoxalement son référent. Elle postule peut-être pour une représentation de la guerre plus universelle. Elle fait du théâtre une pratique transitoire.

Dans le Balcon, il s’agit d’une réalité fictive bien qu’elle soit pétrie de mensonges. Les clients du balcon s’identifient à leurs créations en vue de satisfaire un désir subliminal qui se caractérise par un rapprochement de la révolution. La différence réside en ce qu’en dehors du balcon, les mensonges passent par des vérités.

La maison d’illusion est définit comme tant un lieu « Qui représente la société, (où) de petite gens jouent la réalisation de leur rêves ». De là le statut de la maison d’illusion se définit ouvertement comme artificiel. Irma, ne dissimule aucunement le mensonge que recouvrent les mythes sociaux dont s’inspirent ses clients. Elle n’abuse personne, C’est par cette franchise qu’elle oppose sa maison à la société hypocrite.

La victoire d’Irma fut la transformation du balcon d’un bordel, reconnu depuis longtemps comme un paradis du toc, en un lieu phare pour le peuple vaincu. Celui-ci ne peut plus croire en l’authenticité des dignitaires qui le gouvernent. En faisant tomber leurs masques, ils abandonnent du coup leur identité. L’institution d’Irma est désormais le siège du pouvoir.

Le balcon, maison d’illusion, est le premier espace qui marque la réalité à l’intérieur de la pièce, lieu de la révolution, il n’en est pas moins lieu de fantasme où le pouvoir naît et prend forme.

Le deuxième espace, indique la réalité extérieure, à savoir celle des spectateurs hors du théâtre, il y est fait allusion à la fin de la pièce :

« Carmen ?...Carmen ?...Tire les verrous, mon chéri, et place les housses… (Elle continue d’éteindre.)Tout à l’heure, il va falloir recommencer…tout rallumer … s’habiller… (On entend le chant d’un coq.)… s’habiller…ah, les déguisements ! Redistribuer les rôles…endosse le mien… (Elle s’arrête au milieu de la scène, face au public.)…préparer le votre…juges, généreux, évêques, chambellans, révoltés qui laissez la révolte se figer, je vais préparer mes costumes et mes salons pour demain… il faut rentrer chez vous, où tout, n’en doutez pas, sera encore plus faux qu’ici…Il faut vous en aller… vous passez à droite, par la ruelle… (Elle éteint une dernière lumière.) C’est déjà le matin. Un crépitement de mitrailleuse. » Rideau.


vendredi 3 juillet 2009

Les sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur



La problématique dites vous? Est-cel'éthique ou c'est l'éthique?
Comment utiliser le savoir?

C'est quoi ces sept savoirs que tout être terrien doit connaître?

A priori, les modalités de la connaissance sont: la liberté, la curiosité et la recherche. La connaissance ici, est le cheminement vers le Savoir dans le sens "savoir despotique".

Bref, Voici une petite représentation des Sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur, de son auteur Edgar MORIN.

-Le premier chapitre: Les cécités de la connaissance, l'erreur et l'illusion.

"Il est remarquable que l'éducation qui vise à communiquer les connaissances soit aveugle sur ce qu'est la connaissance humaine, ses dispositifs, ses infirmités, ses difficultés, ses propensions à l'erreur comme à l'illusion et ne pas se préoccuper nullement de faire connaître ce qu'est connaître."

-Deuxième chapitre:Les principes d'une connaissance pertinente.

" Il est un problème capital, toujours méconnu, celui de la nécessité de promouvoir une connaissancecapable de saisir les problèmes globaux et fondamentaux pour y inscrire les connaissances partielles et locales."

-Troisième chapitre: Enseigner la condition humaine

" L'être est à la fois physique, biologique, psychique, culturel, social, historique. c'est cette unité complexe de la nature humaine qui est complètement désintégrée dans l'enseignement à travers les disciplines enseignées"

-Quatrième chapitre: Enseigner l'identité terrienne

" Le destin, désormais, planétaire du genre humain est une autre réalité clée ignorée parl'enseignement, la connaissance du développement de l'ère planétaire et la reconnaissance de l'identité terrienne doivent devenir un des objets majeurs de l'enseignement."

-Cinquième chapitre: Affronter les incertitudes.

"Les sciences nous ont fait acquérir beaucoup de certitudes, mais nous ont également révélé au cours du XX ème siècle d"innombrables domaines d'incertitude.
L'enseignement devait comporter un enseignement des incertitudes qui sont apparues dans les sciences physiques , les sciences de l'évolution biologique et les sciences historiques"

-Sixième chapitre: Enseigner la compréhension

"La compréhension est à la fois moyen et fin de la communication humaine. Or l'éducation à lacompréhension est absente de nos enseignements."

-Septième chapitre: L'éthique du genre humain

"L'enseignement doit amener à une anthropo-éthique par la considération du caractère binaire de la condition humaine qui doit être à la fois individu, espèce et société."

La présence du singe n'est là que pour illustrer l'idée que je me suis faite de cet être terrien, j'ai dû le soudoyer pour poser; oui, je l'avoue, c'est contre toute étique de corrompre un être terrien... nécessité oblige, inégalité de la récéption entre savoir faire et savoir être , je me perds.
Vous, vous vous retrouvez?