lundi 17 janvier 2011

Un sourire à définir


un sourire
une joie qui éclate et dont
l'échos nous saisit sans prévenir
un sous rire
une cape magique,
ravissement
un voile qui dévoile oh combien belle
est la félicité
un soûl rire,
une lune qui déchire les nues
vérité complète
ou croissant naissant mais oh combien satisfaisant
une voile qui vogue éclatante de blancheur 
nargue les vagues Azur
puis s'envole
une étoile qui brille
lointaine, amoureuse de la vie
...

un rictus
une dechirure de peau, trou de chair
une moue mole moule brulé
une grimace glaçante de laideur
selon l'humeur
étirement très gai ou laid un peu
pas assez façonné ou trop chiffonné
...

Que l'on rit jaune  faux
blanc  plat
rouge fou
bleu froid
un sourire demeure une ouverture
une vallée verte de verdure couverte
un vol de papillons aux nervures
délicates
une identité
un frisson de liberté
 ...

17 commentaires:

  1. Noir sur Blanc


    Les plats sont souvent blancs mais le blanc est loin d'être plat !

    Tu oublies le blanc d'Espagne
    et ses châteaux ton sur ton en titane
    sans compter le plus blanc que blanc, évidemment.

    J'ai pris le temps d'y réfléchir comme tu vois
    avant de venir mettre les pieds dans le plat...

    Mais pourquoi opposer les sourires aux rictus
    alors que la poésie ne manque pas d'astuces
    et que la poésie de tes sourires,
    innocents ou pas
    méritait sans doute mieux que ça :-)

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  2. Rythme et sonorité,
    rimes intérieures et extérieures
    allitérations et assonances
    naissent sous tes doigts
    s'évanouissent en sourires
    sur mes lèvres tracés.
    J'aime quand tu prends ton temps Savadorali
    et que tes mots s'enchaînent et s’alignent :)

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  3. c'est que la poésie est une mécanique
    et que j'ai pris des cours d'horlogerie pratique ;-)

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  4. Ton sur ton, tout est temporalité
    loin de la mécanique c'est question de flexibilité
    horloger ou archer
    maître du temps ou cupidon
    ta poésie me touche profondément.

    Mourir de rire...kalimate hyperbolique

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  5. il y a les muses de cupidon
    et celles de tonton raymond
    pas le chanteur de blues algérois du temps de la france judéo-algérienne,
    mais plutôt raymond queneau
    réinventeur de la poésie et de la littérature françaises
    dont j'ai eu un jour les "Cent mille milliards de poèmes" entre les mains,
    une merveille absolue de fraicheur poétique, de lyrisme débridé, d'ingéniosité mécanique et aussi de typographie ;-)

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  6. Pour un art poétique
    Prenez un mot prenez en deux
    faites les cuir’ comme des oeufs
    prenez un petit bout de sens
    puis un grand morceau d’innocence
    faites chauffer à petit feu
    au petit feu de la technique
    versez la sauce énigmatique
    saupoudrez de quelques étoiles
    poivrez et mettez les voiles
    Où voulez vous donc en venir ?
    A écrire
    Vraiment ? A écrire ?

    Raymond Queneaud

    Je pense qu'entre nous l'écriture est une manière de planer surtout si...accompagnée d'un air jazzy à souhait :)
    Merci cher Salvadorali.

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  7. Ma chère je te remercie tout autant ;-)

    Nous devons également à ce monsieur Queneau un poème dont les premiers vers disent ceci : "Je n'aime tant la lune que depuis que je sais qu'en arabe elle s'appelle QMR..."

    il me fallait, à l'époque où je découvrais son univers, que je me choisisse un maître, ce vers notamment et sa suite m'avaient fait comprendre que c'était lui.

    Pour une atmosphère jazzy qui ne renoncerait pas à la magie des mots, je te suggère "La note bleue", le dernier album, sans doute posthume, de Claude Nougaro...

    Et pour la route qui reste à faire, moi je rêve de livres qui accompagneraient les gens et sur lesquels ils pourraient en quelque sorte s'appuyer comme sur un bâton de berger...

    J'aimerais commencer par éditer de la poésie, c'est ce que la littérature sait faire de plus populaire, Queneau et ses amis l'ont suffisamment démontré ! faudrait vraiment expliquer aux gens cette vérité première : le surréalisme n'est pas ce que vous croyez ;-)

    Pour le sourire et pour ne pas en finir, je cède à la tentation d'évoquer le célébrissime poème de queneau sur la vanité des charmes, de la jeunesse et de la beauté, qui fut chanté par Juliette Gréco sur une musique d'un certain Joseph Kosma :



    «Si tu t’imagines
    Si tu t’imagines
    Fillette fillette
    Si tu t’imagines
    Xa vaxa vaxa
    Va durer toujours
    La saison des za
    La saison des za
    Saison des amours
    Ce que tu te goures
    Fillette fillette
    Ce que tu te goures

    Si tu crois petite
    Si tu crois ah ah
    Que ton teint de rose
    Ta taille de guêpe
    Tes mignons biceps
    Tes ongles d’émail
    Ta cuisse de nymphe
    Et ton pied léger
    Si tu crois petite
    Xa va xa va xa va
    Va durer toujours
    Ce que tu te goures
    Fillette fillette
    Ce que tu te goures

    Les beaux jours s’en vont
    Les beaux jours de fête
    Soleils et planètes
    Tournent tous en rond
    Mais toi ma petite
    Tu marches tout droit
    Vers sque tu vois pas
    Très sournois s’approchent
    La ride véloce
    La pesante graisse
    Le menton triplé
    Le muscle avachi
    Allons cueille cueille
    Les roses les roses
    Roses de la vie
    Et que leurs pétales
    Soient la mer étale
    De tous les bonheurs
    Allons cueille cueille
    Si tu le fais pas
    Ce que tu te goures
    Fillette fillette
    Ce que tu te goures»

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  8. J'habite une coquille chatoyante
    Je palis, je rougis (à la Phèdre)
    je pique un fard
    alors que mon adolescence est bien loin derrière.

    Amine , tes vers sont si beaux. Je souhaite que ta bien aimée soit à l'écoute :)

    Savadorali, j'apprécie à un haut point les surréalistes, je trouve qu'ils ont libéré l'art poétique des boulets classiques, en contre partie c'est une falaise qu'ils ont dressé, presque infranchissable :)
    quand à la chanson, elle me rappelle un sonnet de Pierre de Ronsard.

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  9. Mignonne, allons voir si la rose

    A Cassandre

    Mignonne, allons voir si la rose
    Qui ce matin avoit desclose
    Sa robe de pourpre au Soleil,
    A point perdu ceste vesprée
    Les plis de sa robe pourprée,
    Et son teint au vostre pareil.

    Las ! voyez comme en peu d'espace,
    Mignonne, elle a dessus la place
    Las ! las ses beautez laissé cheoir !
    Ô vrayment marastre Nature,
    Puis qu'une telle fleur ne dure
    Que du matin jusques au soir !

    Donc, si vous me croyez, mignonne,
    Tandis que vostre âge fleuronne
    En sa plus verte nouveauté,
    Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
    Comme à ceste fleur la vieillesse
    Fera ternir vostre beauté.

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  10. @ kalimate

    jeu de piste surréaliste...
    à l'aise, la falaise !
    vu que les sherpas ne manquent pas ;-)

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  11. Salvadorali, Qui portera ses boulets au sherpa ? :)))

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  12. kalimate

    t'en fais donc pas pour les sherpas
    eux la falaise ils en font partie...
    en fait ils prennent leur pied non seulement à marcher à pied
    mais surtout à enseigner aux gens
    l'art de devenir soi-même une montagne, un sommet.

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  13. Très joliment dit mon cher! les hommes montagnes, imposante comme image. Sais-tu que la montagne symbolise le dernier refuge de l'identité?
    j'aime.

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  14. à quoi bon faire joli si ça ne sert qu'à faire joli ?
    le Beau n'est rien sans le Bien, mais ça ne suffit évidemment pas de dire que ce qui est beau fait du bien ;-)

    ... je ne connaissais pas cette symbolique-là de la montagne, j'ai surtout été initié à l'art de paraitre une montagne aux yeux étrangers, dans la philosophie du non-combat martial : l'autre commence par relever le défi d'affronter ta hauteur alors il grimpe à ton sommet et quand il croit t'avoir vaincu, il s'aperçoit de la vanité de son triomphe une fois qu'il se retrouve seul à ce sommet... il ne lui reste plus alors qu'à en descendre, à moins qu'il ne préfère y rester ;-)

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  15. L'histoire du rire touche à sa fin par ces temps de crises: à trop vouloir expliquer, à trop lire et relire une histoire drôle, elle devient lassante et horrible. D'ailleurs Ionesco en dit:" il y a peu de chose qui sépare l'horrible du comique"... je suis bien loin de ton Sourire superbe, je ne sais dans quelles voies surréalistes je me suis égaré:)

    Sourire délirant.
    ton ami Youssef ;-)

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  16. Que de sonorités ! Que de beautés ! C'est de l'art poétique. Les mots se succèdent comme les saisons de l'année qui impressionnent, à chaque pas, ces montagnes isolées et leur fourrure. Bravo amie !
    Bon vent !

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  17. Magique est la brise légère qui élève tes mots et les souffle dans ma direction:)
    merci poète disparu :))

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