Une errance
en douleur, le cœur serré, anonyme, sortie de la normalité, plus jamais comme
les autres, errant seule dans un néant. Seule
c’est trop dire. Un ennemi invisible m’étreint, se multiplie, gagne du terrain.
Une course effrénée. Qui gagnera la bataille ? Qui franchira la ligne d’arrivée ou
de départ devrais-je dire ?
Pleurer peut
soulager. Se sentir désolée, attendre, suivre les prescriptions, écouter tous
les babillages, chercher l’information .La boulimie de la guérison, de la
médication, chercher la solution miracle, le fruit miracle, la formule miracle,
le régime miracle, … Sauf qu’il n’y a aucun miracle. Seule la douleur subsiste.
La peur ?
Non aucune
peur.
La force ?
Tu es une femme forte. Une formule qu’on
ne cesse de me répéter jusqu’à l’épuisement de tout sens. Juste après je me
sens réduite à mon ultime faiblisse, réduite à néant….
Et je dois
de me reconstruire alors que le corps endolori se déconstruit, se ramollie, se
rétrécit.
Mon heure
est-elle arrivée ?
Le système
formate les erreurs… suis-je une erreur de système et qu’il est temps que je
disparaisse ?
Erreur médicale….erreur.
Un médicament magique _m’a-t-on dit_ super puissant….oui. J’en subis les conséquences.
Je vis une métamorphose. C’est Magique. Applaudissez s’il vous plait. Bientôt
je serai Gollum sans seigneur et sans anneaux.
Et l’on me
recommande de garder le moral. Oui, il ne me reste que cela le mot Râle.
Pathétique !