dimanche 13 juillet 2014

Ecrire, Marguerite Duras


"Écrire. Je ne peux pas.
Personne ne peut.
Il faut le dire, on ne peut pas.
Et on écrit.
C’est l’inconnu qu’on porte en soi écrire, c’est ça qui est atteint. C’est ça ou rien.
On peut parler d’une maladie de l’écrit.
Ce n’est pas simple ce que j’essaie de dire là, mais je crois qu’on peut s’y retrouver,
camarades de tous les pays.
Il y a une folie d’écrire qui est en soi-même, une folie d’écrire furieuse mais ce n’est pas
pour cela qu’on est dans la folie. Au contraire.
L’écriture c’est l’inconnu. Avant d’écrire, on ne sait rien de ce qu’on va écrire. Et en
toute lucidité.
C’est l’inconnu de soi, de sa tête, de son corps. Ce n’est même pas une réflexion, écrire,
c’est une sorte de faculté qu’on a à côté de sa personne, parallèlement à elle-même,
d’une autre personne qui apparaît et qui avance, invisible,douée de pensée, de colère, et
qui quelquefois, de son propre fait, est en danger d’en perdre la vie.
Si on savait quelque chose de ce qu’on va écrire, avant de le faire, avant d’écrire, on
n’écrirait jamais. Ce ne serait pas la peine.
Écrire, c’est tenter de savoir ce qu’on écrirait si on écrivait — on ne le sait qu’après —
avant, c’est la question la plus dangereuse que l’on puisse se poser. Mais c’est la plus
courante aussi.
L’écrit ça arrive comme le vent, c’est nu, c’est de l’encre, c’est l’écrit et ça passe comme
rien d’autre ne passe dans la vie, rien de plus, sauf elle, la vie."

M.D.
Neauphle-le-Château, 1993.
Texte de Marguerite Duras, Ecrire
Collection folio, Editions Gallimard, 1993.



Texte proposé par Marie-Noëlle Hôpital


lundi 7 avril 2014

le Temps dans l'islam

Sourate Al-Asr (103)
Bismi Allahi alrrahmani alrraheemi
1. Waal’asri
2. Inna al-insana lafee khusrin
3. Illa allatheena amanoo wa’amiloo alssalihati watawasaw bialhaqqi watawasaw bialssabri

 Sadaqa Allahu alathim.

dimanche 16 février 2014

Si

 les gens

 se

 traitent 

en 

justes,

 le juge se repose

 (proverbe arabe).