dimanche 29 mars 2009

Chant fractal



L'écriture est un jeu et un enjeu. jeu de structures interminables ... l'enjeu reste plus important.

"Je te dis rose, je tue warda"

Le poète sait que quand il nomme la chose, il fait le deuil du poète par cet médiateur qu'est le langage. Nommer est-ce se séparer de la chose nommée?

" Comment te dire sans te séparer de toi?"

L'essence est évanescente, elle est toujours ailleurs. Fugace, elle nous éloigne de la proximité d'avec la chose.

"Pour peindre une rose, il faut oublier toutes les roses peintes"

La fameuse phrase "un oeil, une main". Comment acquérir cet oeil virginal pour peindre la rose? Serait-il possible d'acquérir un style virginal?

Ecrire "plastiquement" avec les mots; mener un corps à corps avec l'écriture, voir autrement ce que les autres voient s'en imprégner puis s'en défaire, fuir l'aliénation.

Pour être un authentique créateur, il est nécessaire de se défaire de tout savoir... peut-être que dans cette humilité là l'artiste se révèlerait en nous.

Comment renoncer à cette prétencieuse intelligence pour que le style se fasse éclatement, et que cette écriture s'épanouisse de nos secrétions corporelles, nos viscères, nos passions, nos défaites?

Comment enfermer mes paradoxes dans les anneaux d'un beau style?

Comment faire résonner les accents qui m'habitent et tous mes dialectes où soleil, vent, dunes et monts se mêlent et se foisonnent?

Comment libérer l'horizon éternel et mystérieux que la mer laisse comme souvenir au fond de mes yeux?

Comment assurer l'inédit dont ce que le "Je" a vécu, vit et veut écrire?

Comment te dire sans me séparer de toi?

jeudi 26 mars 2009

une pensée en devenir...

C'est dans la différence que se situent les langues et les cultures les unes par rapport aux autres.
"L'inter" explore quand il est est dynamique et actif. Le bilingue a une tâche qui consiste à séparer les deux langues et à ne pas les confondre. Il est toujours un traducteur, il est inscrit en permanence dans un procès et dans un mouvement de traduction.
" L'inter" est aussi un laboratoire où les civilisations expérimentent leur point de passage et de résistance entre les cultures et les civilisations. Car il existe dans la spécificité de toute culture ou de toute langue, quelque chose d'intransmissible directement.
" L'inter "est également une guerre de position, les cultures s'engagent souvent dans un rapport de dissymétrie et d'inégalité. C'est aussi un vide, une distance neutre entre les uns et les autres.

"L'inter" peut se présenter comme un magma, une sorte de brassage, sinon une confusion plus ou moins violente, où la différence entre les uns et les autres se dissipe dans la magie du recommencement infini des racines perdues.

" L'inter" implique la tolérance qui comprend sa propre intolérance.

" L'inter" se confond avec la figure de l'Autre. Cette altérité est d'abord intérieure. Entre Moi et Moi, il ya toujours l'Autre. Dans ce sens ,écrire serait-il l'expérience d'inventer l'Autre? Mais comment l'écrivain peut-il inventer l'Autre à travers le lecteur?
Abdelkabir Khatibi,in colloque sur L'interculturel .

mercredi 25 mars 2009

Quand le "dire" est Aimance

Que l’Aimance soit à l’horizon de ses livres, de son écriture et de sa vision du monde, Khatibi en est pleinement conscient. Dans son dernier recueil, intitulé AIMANCE, il déclarait :

            « L’Aimance, un simple nom commun ? Le prénom qu’une femme porterait à merveille ? Le mot d’un secret révélé par l’esprit de discernement et de sollicitude sur toute plage de désir ?

 J’appelle « aimance » cette langue d’amour qui affirme  une affinité plus active entre les êtres, qui puisse donner forme à leur affection mutuelle et à ses paradoxes : je suis convaincu qu’une telle  affinité est même de libérer entre les partenaires certains espace inhibé de jouissance. Un lieu de passage et de tolérance, un savoir vivre-ensemble entre genres, sensibilités et cultures diverses.

            L’Aimance ne se  substitue pas à l’amour en tant que mot et fragment du réel, elle le prolonge. En dégageant un lieu encore silencieux, elle  ne résout  aucune énigme ; elle en propose une autre, qui soit un dialogue plus sensible entre corps et esprit.

            Ce qui est commun à l’amour, à la haine et à leur instabilité, c’est notre aveuglement devant l’attrait de la souffrance. Son seul principe, principe d’incertitude qui régit le bonheur et la complexité d’aimer est de maintenir notre capacité d’entrer perpétuellement en aimance, à travers les déceptions mêmes et d’adoucir cette souffrance, grâce à l’expérience faite pensée. Prendre le risque de  savoir ce qu’on est entrain de vivre n’est en soi un surplus de désarroi.

L’aimance est incarnée, depuis toujours, dans la poésie qui est profondément affectée par certaine complaisance à la joie mélancolique et à l’amour impossible. Elle renvoie aussi à la belle et subtile tradition de l’amour courtois. Il s’agit de l’inventer de nouveau, sous le signe de la création et de la tolérance, sollicitant écrivains, artiste, penseurs, à un savoir vivre ensemble international tourné vers toute œuvre de civilisation.

            L’art ne justifie-t-il pas la vie ? »

Prière d’insérer, L’AIMANCE, édition  Almanar

                                                         

 Cet éloge de l’aimance, ou disons la séduction courtoise, considérée comme base susceptible d’engendrer du nouveau, ou même de fournir un modèle original de la vie. Cette idée  rejoint un peu la vision surréaliste du langage : détruire pour mieux construire, une construction originale qui échappe à l’emprise de la société.

 Cette conception des choses n’est pas limitée à un seul écrivain, mais c’était une préoccupation de toute une génération d’écrivains du XXe siècle : comment dire les choses autrement, comment échapper à l’idéologie, à la doxa comme il plait à Roland Barthes de l’appeler.

Peut on dire l’AIMANCE ? « On ne dira jamais le tout. » Mais qu’IL laisse entendre à travers toute son œuvre, dans une obsédante  continuité : cette part de silence et d’interdit, ce mépris de la parole vaine qui semble toujours attendre, comme l’hésitation ou le recueillement, avant d’énoncer : des textes d’une extrême tension, une écriture limite entre le questionnement de l’incertain et l’éclatement du vrai, entre l’absolu dépouillement et l’envahissement du désir, une prose hachée, travaillée désormais comme un scénario, fantasmagorique d’indications neutres, de dialogues plats, étrangement violents, parce que, épurés de tout bavardage, ils se vident jusqu’à l’essentiel.    

mardi 24 mars 2009

Khatibi... mon...Aimance

  Après le "Travestissement du langage", voilà L'Aimance khatibienne, en" hommage nocturne" à cette parole qui s'est éteinte, à cet écrivain, grand Maître qui était et qui n'est plus.

"La mort 
et si vive
 invoquant de nouveaux dieux

souviens-toi 
de mainte éternité fugitive

habillé de silence 
le mot prodigue
invente quelque vie
quelque douleur
ou s'exalte la folie

donner asile, dis-tu
 au droit de nommer
cela suffit-il? "
Khatibi Abdelkebir, Aimance, Almanar,2003



vendredi 20 mars 2009

Le Travestissement du Langage


Séduire par la langue !

Le pouvoir des mots, l’immanence, la transparence…que reste-t-il à l’homme qui n’est que parole, une parole vaine pour dire la vie, chanter l’amour si ce n’est par le biais du langage ?

Le langage se fait poésie, éclatement dans une éblouissante transparence.

Pour trouver fascinante cette écriture qui se tient en équilibre au bord des fantasmes, du délire, et même de l’anéantissement, il n’est pas nécessaire d’être d’accord avec cette idéologie.   

Toute la parole prononcée ou écrite n’est-elle que nominalisme, c’est-à-dire ici ne renvoyant qu’au mot lui-même comme ultime réalité ?

Toute la réalité étant réduite à la réalité du mot.

L’esprit ne désir-t-il pas connaître une réalité autre que verbale, le cœur aimer autre chose que le verbe aimer et l’être entier aller vers une réalité que désignent les mots mais qu’ils ne peuvent pas remplacer ? 

Ainsi la parole dit la réalité. Elle dit ce qui est une parole authentique qui cherche l’accord entre ses mots et ce qui à quoi renvoient les mots.    

La parole dit, et son dire veut dire ce qui est. La parole n’est pas totalement créatrice, la réalité n’est pas totalement donnée comme un modèle à calquer  par les mots. Il y a dans la parole décalage par rapport aux choses, donc liberté de création, en même temps que soumission à ce qui est sous peine de ne rien dire d’intelligible.  

Le sens que dit les mots, est cet intermédiaire ou le monde se rencontre, l’homme pas tout a fait créateur, le monde n’est pas tout à fait créé.

La parole est l’intermédiaire entre l’homme et le monde: monde des autres, monde des choses. En elle s’établie le sens et  la beauté.  Pourquoi parler ?

La parole de l’homme est, elle, à la fois l’expression d’un manque et celle de la puissance. 

Manque car il ne peut pas être, ni se faire choses, paysage ou l’autre. Puissance car il signifie qu’il est détaché des choses.


L’homme parle, sa parole se déroule dans le temps parce que l’homme est temporalité. La parole est aussi essentiellement l’homme, car comme lui et parce qu’elle l’ exprime, un mot dans son détachement du réel et le vide qu’elle exprime, est à la fois besoin du réel et liberté de l’homme : la parole peut rester forme vide et exprimer ce qui en l’homme est la part du néant qui le constitue, et son désir d’aller vers la plénitude  en faisant du mot non un véhicule vide, mais plein de sens et du sens de ce qui est.

L’homme aspire à tout embrasser, sa véritable vocation est  l’universel. En toutes ses pensées, en toutes ses entreprises. Et par le mot qui est une forme vide il tend à conquérir toutes ses réalités qu’il n’est pas.

La parole est le lieu de l’universalité de l’homme de même quelle est dans le comédien, l’endossement d’un rôle par le langage, et autant de rôle que sa vie pourra lui permettre d’aborder, il y a dans l’homme, une sorte d’assimilation à toutes les réalités par le moyen de la parole qui dit le sens. Au théâtre l’homme parle ce qu’il n’est pas, il peut agrandir le théâtre jusqu’au monde et chercher par la parole à être l’être de tout ce qui est. La parole n’est plus alors celle du jeu esthétique mais celle d’une connaissance métaphysique qui veut aller jusqu’à la pénétration de ce qui est pour s’y  joindre. Dans le discours le sujet dépasse sa particularité inachevée vers l’univesalité de tout ce qui est dans le tout. La parole est ainsi la rencontre de ce qu’est un sujet avec ce qu’il n’est pas mais voudrait être. Elle est le carrefour de l’individualité et la totalité, du particulier et de l’universel, de moi et de tous, de moi et de tout.

Ecrire c’est agir sur l’autre. Tout écrit est destiné à l’autre qu’il soit lecteur ou spectateur. Parole écrite ou spectacle regardé renferment un jeu de séduction, une manifestation d’un désir d’aller  vers l’autre.

 

samedi 14 mars 2009

Polyphonie


Marrakech, telle Cherrazade des Mille et une nuit,

Envoûtante séductrice par sa beauté, par ses voix

Une multitude de voix narratives et narrantes.

 

Carmen certes, elle renaît dans l’imaginaire de tout un chacun comme espace d’envoûtement, comme chemin d’initiation, mais aussi comme une désillusion. Une blessure saignante.

 

Marrakech, espace de rêve, de déception aussi

De tes voix et à la recherche de ces voix on se perd dans tes voies. Seuls les initiés s’y connaissent et s’en sortent ou plutôt se retrouvent.

 

Marrakech, ma belle, ma fascinante, mon étoile filante. Marrakech mon cœur, mon corps, mon cor…la voix prends corps dans cet espace, elle m’interpelle, me fait sienne, j’y adhère je me laisse séduire, dans ses voies elle me conduit, par ses voix elle me guide.

Des étrangers, des enchères des ventes…

Des rumeurs obscènes…

De toi je me rapproche : jalouse, je les repousse et te conjure de ne point m’ignorer un jour.

Quand à mon appartenance je fais quête.

 

mercredi 11 mars 2009

Bribes autobiographiques

J’ai longuement hésité avant de commencer cette écriture de soi, je préfère cette appellation que de dire que c’est une autobiographie. Recourir à la mémoire pour remonter le temps et sonder ses secrets est un exercice dur est contraignant. Qu’est –ce que j’apporterais de plus ou de moins ? Tout a été dit avant, et même bien dit. Ma vie ressemble à celle de millions de filles maghrébines : les mêmes soucis, la même éducation, les mêmes craintes…

Et pourtant, rien n’est vraiment ressemblant.

Je souris pour ne pas en pleurer

Rire et cacher la douleur qui m’habite

Suffit… pleure plus …plus personne ne mérite

Rire, sourire ne dissimule plus rien

Le souvenir ma douleur vive

Sèches sont mes veines,

Un voile de gaieté, de légèreté pour ne rien laisser voir de ma peine ma vie, mes années de joies, assez des souvenirs, je ne puis les supporter

Je préfère ne rien dévoiler de moi, j’aurais beau dire écrire, pleurer…

Laisser planer cette atmosphère de tristesse…

Revenir dans le passé me chagrine ou ce sont ces notes de musiques qui me rendent mélancolique ? Je ne vois plus clairement mon clavier…mon étonnement est surtout pour cette vague de tristesse, cette brume tapageuse qui remonte en surface. Et pourtant j’ai vécu des moments agréables. Je peux même dire une enfance heureuse, naïve…des excursions en pleine nature, des baignades dans le grand bassin de la ferme _ malgré l’interdiction de grand-mère _ ce qui m’a valu des punitions sévères, parfois des châtiments corporels, mais ce qui me répugnait le plus c’était les crapauds. Ceux-là je ne peux les souffrir même maintenant alors qu’en ce temps-là, ma peur avait une autre raison : les contes que les femmes de la famille nous racontaient le soir. Des histoires peuplées de ‘jnoun’, qui se métamorphosent à merveille de crapauds en chèvre et parfois même en êtres humains ; leur univers est toujours autour des bassins d’eau, au milieu de la nature, entre les arbres, dans les champs de mais et habitaient les collines ou les maisons en ruines. J’ai mis longtemps pour comprendre que tout cela n’était que des histoires de vieilles femmes. Mais au moins, l’objectif de ces premières leçons dans la vie, était atteint. Cela m’a peut-être, ou sûrement, évité d’être violée ou tuée par des mâles frustrés.

Encore une histoire de mon enfance, la dernière ! Pourquoi s’en priver ? Je commence à prendre goût à cet exercice d’écriture. Jouer à l’écrivain. Pour moi, le fait d’être fille n’est aucunement un moins, c’était le plus qui me poussait à vivre normalement, la vie des petits enfants. Tout ce que les garçons étaient capables de faire je devais les dépasser. Et cela aurait pu tourner au drame maintes fois. Escalader les arbres, jouer au foot, mener des batailles, ne pas pleurer, souffrir en silence et supporter les coups, en donner , des compétitions bizarres : réussir à voler des melons des autres fermes ou des épis de mais qu’on grillait dans les champs. Une fois, j’ai failli mourir dans un canal d’irrigation à moitié plein d’eau. La performance était de glisser à travers ce tuyau, de 5m à peu près. Comme d’habitude, il fallait que je le fasse. J’ai glissé dans le tuyau, mais n’ayant pas pris tout l’élan qu’il fallait, je me suis bloquée au beau milieu. Je voyais l’eau me couvrir, je commençais à manquer d’air quand je sentis un coup dans mes épaules me propulsant hors du tunnel de la mort. C’était mon frère qui me sauva la vie. Après cette expérience, je suis devenue claustrophobe : plus question de m’enfermer dans les petits espaces, les ascenseurs…

Un autre exploit stupide me revient en mémoire. Je souris. Cette foi-ci, il n’y a rien qui m’emplit de fierté ni d’orgueil ! Je savais d’avance que c’était stupide, mais je voulais savoir à quel point je pouvais aller de l’avant dans la réalisation de mes caprices de petite fille _ou plutôt, garçon manqué, comme plaisait à ma sœur aînée de me taxer _entre nous, je n’avais rien d’un garçon, encore moins d’un garçon manqué. Donc, je jetais comme tous les garçons mon cartable dans une large flaque de boue. Aie ! Exploit lourd de conséquences pour une élève studieuse, excellente, disciplinée que j’étais. Ce jour-là, j’ai vu tant de peine dans le regard de mon professeur de français, SI Abdelaziz. Il ne savait plus comment gérer le problème, car c’en était un. Mon père fut convoqué et il n’y va pas de main molle quand il s’agit de l’instruction. Mais à ma grande surprise, je ne fus pas corrigée. Nous rentrions à la maison la main dans la main. Le lendemain, mon père m’offrit toute une collection de bande dessinée : zambla, bleck le rok, kiwi,walt disney

A la fin de l’année, mon cher instituteur, m’offrit à son tour une collection de romans : le club des cinq, les aventures de naf-naf,nif-nif et nouf-nouf avec le grand méchant loup. » « La lecture avec un grand « l » est entrée dans mon univers et ne le quitta plus ».

Parfois il m’arrive de chercher la petite fille que j’étais. Elle me manque terriblement cette petite sauvageonne qui avait le cœur sur la main, une petite révoltée qui voulait faire sa justice, son monde dans un monde des adultes perverti par une tradition qui s’essouffle, une modernité galopante et des valeurs qui cèdent la place aux intérêts et à l’individualisme.

samedi 7 mars 2009

Ibtada almichwar...Sur le chemin


Chers lecteurs, je vous sais très occupés pour lire jusqu'au bout cette petite histoire que je vais vous conter. Certes, je ne possède aucun don littéraire, mais je vous serais profondément reconnaissante de m'accorder une petite part de votre précieux temps. Peut-être est-ce prétentieux de ma part, mais il me semble que ce récit vous sera d'une grande utilité, ne serait-ce que vous soutirer un sourire...Voici l'histoire des gentils petits mots telle qu'elle m'a été contée par les fées bonnes mères qui veillent sur le monde de la grande toile. "Les gentils petits mots, tout entiers, tout souriants sautillaient d'espace en espace éblouis par l'éclatante lumière chaleureuse qui règne en maîtresse absolue. Ils rencontrent l'excellence du verbe qui fut un taulier de qualité. Sur leur parcours initiatique le grand magicien permanent leur insuffle le désir de se nicher et de créer une place au soleil. Emplis de fierté d'avoir soutirer quelques attentions rares soient-elles, ils s'envolent découvrir d'autres horizons, rencontrer d'autres lumières. Malheureusement, les gentils petits mots pèchent par excès de zèle et un désir sans fin de sincérité. Ils commettent l'irréparable en chantant une fausse note au milieu de la prestigieuse symphonie macabre du grand maestro. L'ouie fine, délicate du grand maître agacée par cette note novice, fraîchement débarquée de nulle part, lui dicte le désir de la diviser. Et donc, ce fut une longue torture des gentils petits mots. Ils furent disséqués, divisés, analysés, divinisés tels qu'ils ne... redevinrent jamais ces gentils-petits-mots... Souffreteux, les gentils petits mots traînent leur sincérité ailleurs, et redeviennent heureusement un "tout" chez l'artiste AL. Le ravissement y est pour quelque chose dans leur guérison. Epris de la beauté du verbe, de la magie des mots, de la sincérité de l'expression, de la sensualité dilettante les gentils petits mots nichent leur petite place au soleil à côté de leurs nouveaux amis et tant d'autres à découvrir..."

kalimate vivement vivante.