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Si vigoureuse fut mon imagination, sans cesse se heurta-t-elle à un mur de règles. Et je devais d'escalader cette falaise avec mes boulets noirs.Du coup je me demandai d'où le fer tire-t-il sa couleur rouge vive sous les flammes?
Ma flamme fut autre, ou dussé-je dire inflammation ce qui est plus proche de l'exactitude.Le désir, lié au principe du plaisir, supporte peu par lui même le délai: il est égocentrique et magicien. Il exprime la force de la vie, non l'adaptation objective et courageuse aux nécessités présentes.
Rêver de châteaux en Espagne, du grand amour, de grandes richesses, ou uniquement de romances sans lendemains n'est ni indiquer les moyens de les obtenir, ni être capable de supporter la longueur du chemin qui peut y conduire. Le désir peut se décourager devant l'obstacle. Sa force ne donne pas automatiquement le pouvoir de persévérer.
La vie et les hommes me firent renoncer et abandonner la partie. J'affrontai l'épreuve sans faiblir alors que mes neurones furent rongés: ni matière blanche, ni matière grise ne furent épargnées encore moins le corps jaune.
Blanc,jaune, rouge, gris mon spectre lumineux éclatait en une danse douloureuse de lambeaux éparses.
Ce coeur jaune souffrit-il cette étreinte mortelle aussi passionnelle soit-elle?
La lumière et ce qui s'accomplissait sous la lumière retinrent mon attention vagabonde, me donnèrent le vertige. Fallait-il voir de mes propres yeux ou de ceux de l'insecte?
La nature me dévoila en avant première une leçon de sincérité sans pudeur aucune sous mes yeux ravis de voir tant d'ardeur et de passion. Quand la vie nous offre un moment de répit, le saisir est de rigueur.
Le cercle jaune de la fleur débordait de séduction, mué en la forme même que le désir de l'abeille appelait. Un coeur palpitant tapi dans sa forme d'objet offert à ce désir agité de frissons au bord de l'écroulement.
L'instant de se mêler à la vie, se livrer au grand jour, au secret de sa raison d'être. L'abeille s'y noyant d'ivresse, frénétique. Et la fleur qui en son sein accueillit l'insecte se fit elle-même jaune.
Dans mon univers glacial, malgré la chaleur perceptible en petites vagues printanières, toutes choses se retrouvèrent à égalité. Le charme s'évapora entre le vol de l'insecte repu, les secousses de la fleur et le bruissement de la brise se faufilant entre les branches.
Les sentiments qui me parcoururent, s'éteignirent.Je m'immobilisai. Le temps seul se mouvait encore.
Chaque fois que je voulus me perdre dans le bonheur et les voluptés de l'existence, a-il une seule fois feint de ne rien voir? Et eussé-je le désir de m'y incorporer, ça ne pouvait être que pour un instant... l'instant d'une leçon des choses de la vie.
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Ô Kaléïdoscope tirelire de l'esprit qui livre sans jamais délivrer, te voilà bourreau anéanti par celle qui sut virer au rien pour en étreindre Le Tout, avec la fougue du rouge et la lucidité du gris, sur le blanc d'une page filigranée de sa couleur fétiche. Kali, Tour Opératrice, ta devise est "Oyé oyé daignez voir ô combien ce vide est plein !" Merci du voyage :)
RépondreSupprimerQuand le corps reflète la couleur du cœur,
RépondreSupprimertout le monde environnant
s'enveloppe par mimétisme
d'un mono chromatisme
volontiers compatissant.
Quand l'autre reste de marbre
ne sent ni la brise
ni la fleur qui oscille
ni l'insecte qui s'envole
pourra-il nier le temps qui bouge
j'aurais aimé avoir cette devise que tu peins si bien yuggy, avoir cette confiance en soi infaillible en toute situation et circonstance. Mille merci de me lire
RépondreSupprimerMG, mon cher, le temps peut bouger comme bon lui semble tant qu'on continue à perpétuer cette superbe amitié :)
RépondreSupprimerMa couleur est la votre mes amis.
Les cloisons entre satisfaction et désir ne sont pas étanches. l'une et l'autre peuvent échanger leurs qualités à travers le manque, comme elles les échangeront dans la conscience perturbée de l'insecte "repu". Quand à la fleur, je n'ose dire satisfaite.
RépondreSupprimerCela fait longtemps, je sais. Fais que ta pause ne dure pas kalimate.
Ton ami youssef.
à tes ordres adorable ami.
RépondreSupprimertu as toujours su butiner les mots sur les sensations que tu nous offre si généreusement
RépondreSupprimerfais gaffe aux bourdons...ils butinent bien au delà des fleurs:)))
Sacré Kb mon ange protecteur :))
RépondreSupprimerles maux m'ont si longtemps butiné, à mon tour de les malmener et si un jour cela bourdonne autour de moi, je te promets, je m'enfermerais comme une carpe.