un sourire
une joie qui éclate et dont
l'échos nous saisit sans prévenir
un sous rire
une cape magique,
ravissement
un voile qui dévoile oh combien belle
est la félicité
un soûl rire,
une lune qui déchire les nues
vérité complète
ou croissant naissant mais oh combien satisfaisant
une voile qui vogue éclatante de blancheur
nargue les vagues Azur
puis s'envole
une étoile qui brille
lointaine, amoureuse de la vie
...
un rictus
une dechirure de peau, trou de chair
une moue mole moule brulé
une grimace glaçante de laideur
selon l'humeur
étirement très gai ou laid un peu
pas assez façonné ou trop chiffonné
...
Que l'on rit jaune faux
blanc plat
rouge fou
bleu froid
un sourire demeure une ouverture
une vallée verte de verdure couverte
un vol de papillons aux nervures
délicates
une identité
un frisson de liberté
...
Noir sur Blanc
RépondreSupprimerLes plats sont souvent blancs mais le blanc est loin d'être plat !
Tu oublies le blanc d'Espagne
et ses châteaux ton sur ton en titane
sans compter le plus blanc que blanc, évidemment.
J'ai pris le temps d'y réfléchir comme tu vois
avant de venir mettre les pieds dans le plat...
Mais pourquoi opposer les sourires aux rictus
alors que la poésie ne manque pas d'astuces
et que la poésie de tes sourires,
innocents ou pas
méritait sans doute mieux que ça :-)
Rythme et sonorité,
RépondreSupprimerrimes intérieures et extérieures
allitérations et assonances
naissent sous tes doigts
s'évanouissent en sourires
sur mes lèvres tracés.
J'aime quand tu prends ton temps Savadorali
et que tes mots s'enchaînent et s’alignent :)
c'est que la poésie est une mécanique
RépondreSupprimeret que j'ai pris des cours d'horlogerie pratique ;-)
Ton sur ton, tout est temporalité
RépondreSupprimerloin de la mécanique c'est question de flexibilité
horloger ou archer
maître du temps ou cupidon
ta poésie me touche profondément.
Mourir de rire...kalimate hyperbolique
il y a les muses de cupidon
RépondreSupprimeret celles de tonton raymond
pas le chanteur de blues algérois du temps de la france judéo-algérienne,
mais plutôt raymond queneau
réinventeur de la poésie et de la littérature françaises
dont j'ai eu un jour les "Cent mille milliards de poèmes" entre les mains,
une merveille absolue de fraicheur poétique, de lyrisme débridé, d'ingéniosité mécanique et aussi de typographie ;-)
Pour un art poétique
RépondreSupprimerPrenez un mot prenez en deux
faites les cuir’ comme des oeufs
prenez un petit bout de sens
puis un grand morceau d’innocence
faites chauffer à petit feu
au petit feu de la technique
versez la sauce énigmatique
saupoudrez de quelques étoiles
poivrez et mettez les voiles
Où voulez vous donc en venir ?
A écrire
Vraiment ? A écrire ?
Raymond Queneaud
Je pense qu'entre nous l'écriture est une manière de planer surtout si...accompagnée d'un air jazzy à souhait :)
Merci cher Salvadorali.
Ma chère je te remercie tout autant ;-)
RépondreSupprimerNous devons également à ce monsieur Queneau un poème dont les premiers vers disent ceci : "Je n'aime tant la lune que depuis que je sais qu'en arabe elle s'appelle QMR..."
il me fallait, à l'époque où je découvrais son univers, que je me choisisse un maître, ce vers notamment et sa suite m'avaient fait comprendre que c'était lui.
Pour une atmosphère jazzy qui ne renoncerait pas à la magie des mots, je te suggère "La note bleue", le dernier album, sans doute posthume, de Claude Nougaro...
Et pour la route qui reste à faire, moi je rêve de livres qui accompagneraient les gens et sur lesquels ils pourraient en quelque sorte s'appuyer comme sur un bâton de berger...
J'aimerais commencer par éditer de la poésie, c'est ce que la littérature sait faire de plus populaire, Queneau et ses amis l'ont suffisamment démontré ! faudrait vraiment expliquer aux gens cette vérité première : le surréalisme n'est pas ce que vous croyez ;-)
Pour le sourire et pour ne pas en finir, je cède à la tentation d'évoquer le célébrissime poème de queneau sur la vanité des charmes, de la jeunesse et de la beauté, qui fut chanté par Juliette Gréco sur une musique d'un certain Joseph Kosma :
«Si tu t’imagines
Si tu t’imagines
Fillette fillette
Si tu t’imagines
Xa vaxa vaxa
Va durer toujours
La saison des za
La saison des za
Saison des amours
Ce que tu te goures
Fillette fillette
Ce que tu te goures
Si tu crois petite
Si tu crois ah ah
Que ton teint de rose
Ta taille de guêpe
Tes mignons biceps
Tes ongles d’émail
Ta cuisse de nymphe
Et ton pied léger
Si tu crois petite
Xa va xa va xa va
Va durer toujours
Ce que tu te goures
Fillette fillette
Ce que tu te goures
Les beaux jours s’en vont
Les beaux jours de fête
Soleils et planètes
Tournent tous en rond
Mais toi ma petite
Tu marches tout droit
Vers sque tu vois pas
Très sournois s’approchent
La ride véloce
La pesante graisse
Le menton triplé
Le muscle avachi
Allons cueille cueille
Les roses les roses
Roses de la vie
Et que leurs pétales
Soient la mer étale
De tous les bonheurs
Allons cueille cueille
Si tu le fais pas
Ce que tu te goures
Fillette fillette
Ce que tu te goures»
J'habite une coquille chatoyante
RépondreSupprimerJe palis, je rougis (à la Phèdre)
je pique un fard
alors que mon adolescence est bien loin derrière.
Amine , tes vers sont si beaux. Je souhaite que ta bien aimée soit à l'écoute :)
Savadorali, j'apprécie à un haut point les surréalistes, je trouve qu'ils ont libéré l'art poétique des boulets classiques, en contre partie c'est une falaise qu'ils ont dressé, presque infranchissable :)
quand à la chanson, elle me rappelle un sonnet de Pierre de Ronsard.
Mignonne, allons voir si la rose
RépondreSupprimerA Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
@ kalimate
RépondreSupprimerjeu de piste surréaliste...
à l'aise, la falaise !
vu que les sherpas ne manquent pas ;-)
Salvadorali, Qui portera ses boulets au sherpa ? :)))
RépondreSupprimerkalimate
RépondreSupprimert'en fais donc pas pour les sherpas
eux la falaise ils en font partie...
en fait ils prennent leur pied non seulement à marcher à pied
mais surtout à enseigner aux gens
l'art de devenir soi-même une montagne, un sommet.
Très joliment dit mon cher! les hommes montagnes, imposante comme image. Sais-tu que la montagne symbolise le dernier refuge de l'identité?
RépondreSupprimerj'aime.
à quoi bon faire joli si ça ne sert qu'à faire joli ?
RépondreSupprimerle Beau n'est rien sans le Bien, mais ça ne suffit évidemment pas de dire que ce qui est beau fait du bien ;-)
... je ne connaissais pas cette symbolique-là de la montagne, j'ai surtout été initié à l'art de paraitre une montagne aux yeux étrangers, dans la philosophie du non-combat martial : l'autre commence par relever le défi d'affronter ta hauteur alors il grimpe à ton sommet et quand il croit t'avoir vaincu, il s'aperçoit de la vanité de son triomphe une fois qu'il se retrouve seul à ce sommet... il ne lui reste plus alors qu'à en descendre, à moins qu'il ne préfère y rester ;-)
L'histoire du rire touche à sa fin par ces temps de crises: à trop vouloir expliquer, à trop lire et relire une histoire drôle, elle devient lassante et horrible. D'ailleurs Ionesco en dit:" il y a peu de chose qui sépare l'horrible du comique"... je suis bien loin de ton Sourire superbe, je ne sais dans quelles voies surréalistes je me suis égaré:)
RépondreSupprimerSourire délirant.
ton ami Youssef ;-)
Que de sonorités ! Que de beautés ! C'est de l'art poétique. Les mots se succèdent comme les saisons de l'année qui impressionnent, à chaque pas, ces montagnes isolées et leur fourrure. Bravo amie !
RépondreSupprimerBon vent !
Magique est la brise légère qui élève tes mots et les souffle dans ma direction:)
RépondreSupprimermerci poète disparu :))